mardi 22 juin 2010

Au-dessus des nuages...

Par où commencer ? …

Le week-end fut agréable et dépaysant ! J’ai profité avec intensité de ma petite fille Camille qui a 23 ans ! On a parlé de tout et de rien et elle s’est confiée à moi, comme si j’avais son âge! Par contre, je n’ai pas reconnu Dénoline ma fille. J’ai l’impression qu’avec son mari Nicolas rien ne va plus. Ils se parlent à peine… J’ai même entendu que le ton montait dans la nuit de samedi à dimanche. J’en avais l’estomac tout retourné… Ce que vivent nos enfants, on le vit avec force et cela peut-être destructeur. Il faut absolument que j’appelle Dénoline cette semaine à une heure ou elle sera seule, pour en parler. J’espère qu’il n’y a pas d’histoire de tromperies…

Le point fort du week-end fut incontestablement le spectacle de natation synchronisée de Camille ! C’est majestueux. Elles été deux dans la grande piscine : Camille et Anaïs. Elles dansent ensemble depuis plus de dix ans. Leurs mouvements sont exécutés au centième de seconde près ! On dirait qu’elles ne font qu’une tellement elles sont synchronisée. Ce sont les starlettes de la ville, légitiment ! Pendant le spectacle, je me suis amusée à retenir ma respiration quand ma petite fille avait la tête sous l’eau… Je n’arrivais jamais à tenir aussi longtemps qu’elle et quand je reprenais mon souffle, bruyamment les gens me regardaient, mais c’était plus fort que moi. Et une fois lorsqu’elle est restée vraiment trop de temps j’ai eu envie de crier « Camille RESPIRE » !

Hier midi je suis rentrée à l’After Eight. Et comme je me l’étais promis, je suis allée dès 14 heures dans la chambre du Dandy. J’ai frappé.

- Oui ?

J’ai eu un mal fou à ouvrir et à entrer dans la chambre puis à refermer la porte (par mesure de discrétion !) Puis enfin, la peur au ventre j’ai ouvert la bouche… Pendant dix secondes tous les sons qui se bousculaient au portail de mes lèvres ne sortaient pas et enfin…

- Bonjour.
- Bonjour Madame. Que puis-je pour vous ?
- Je ne saurai vous le dire précisément…Je suis une voisine. J’ai 82 ans, je m’appelle Lili Rose. Et…Je voudrais vous connaître.
- Il va nous falloir du temps !
- J’ai un rendez-vous avec ma dame de compagnie demain, il faut absolument que je finisse Les Trois Sœurs de Tchékhov …Hum… Le reste de mon temps est libre. Vous pensez que cela pourrait suffire ?

Il a ri et il m’a posé des questions sur moi. Il m’a dit que plus il en saurait sur moi plus il m’en dirait sur lui. Je me suis dit que ca changeait de la dame de compagnie. (Elle se serait plutôt « Moins j’en sais sur vous et plus vous en saurez sur moi !) Je n’aurai jamais cru être amoureuse à mon âge. Je riais lorsque j’entendais que des couples se mariaient à 75 ans. Et bien je n’ai pas l’air fin aujourd’hui. Quand je m’adresse au Dandy, ma voix tremblote. Je parle plus fort pour cacher cette angoisse. J’ai envie de rire quand je me remémore la situation : une mamie en fauteuil roulant, plutôt bien potelée en face d’un grand homme svelte et aveugle ! Quelle rencontre. Après trois heures de discussion je me suis dit qu’il été temps de partir. Il m’a demandé alors que je tentais de sortir :

- Je vous vois demain ?
- Me voir je ne sais pas mais vous m’entendrez c’est sûr !


Violette m’attendait de pied ferme dans ma chambre.
- Alors ?

C’est vraiment une amie Violette. Elle s’enthousiasmait à chacune de mes paroles. Elle analysait tout. Et elle a conclu par :

- Lili, crois en une experte, cette première rencontre est très prometteuse !

Si Violette le dis alors…

Votre Lili Rose qui plane au-dessus des nuages…

2 commentaires:

  1. Bravo Lili !
    C'était sans compter votre humour...qui fait tout !
    Mais ça, cela ne se conseille pas sinon adieu la spontanéité ! Préparer une blague...que nenni.
    Il va être content je pense le dandy de ne pas se retrouver tout seul à l'after eight !
    3H de conversation !
    Wahou je suis battue ! Il va y avoir des jaloux !
    Amicalement
    Miss Cat

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  2. Une lili amoureuse, c'est comme les ados ?
    Cela ne donne plus de nouvelles et nous on s'inquiète pendant ce temps, ma p'tite mère !
    L'autre Lyly...

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